Les vendanges sont plus précoces en cette année 2017. Une précocité qui concerne pratiquement tous les vignobles, même si les vendanges devraient être échelonnées pour tenir compte de l’hétérogénéité des parcelles, selon qu’elles ont souffert ou non du gel.
Mais alors, comment s’annonce la récolte ?
Si l’effervescence commence à monter dans de nombreuses régions viticoles françaises, l’heure n’est pas à l’euphorie. La récolte s’annonce bien maigrelette cette année. Selon les prévisions publiées, vendredi, par Agreste, le service statistique du ministère de l’agriculture, les cuves ne devraient contenir que 37,2 millions d’hectolitres à la fin de la récolte. Soit un niveau inférieur de 18 % à celui de 2016 et de 17 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Les vendanges 2017 seraient donc historiquement basses et même inférieures à celles de 1991.
Quelles en sont les raisons ?
C’est l’épisode de gel brutal qui s’est abattu sur de nombreuses régions françaises en avril, qui a affecté le plus la vigne à un moment crucial, alors que son état végétatif était avancé.
Mais la grêle a aussi joué avec les nerfs des viticulteurs, broyant de nombreux espoirs dans le Beaujolais, dans une partie de la Bourgogne, dans le Languedoc et dans certaines zones du Sud-Ouest et du Sud-Est. Enfin, la coulure (chute des fleurs ou des baies) a été prononcée dans les vignobles du pourtour méditerranéen. Dans ce contexte déjà compliqué, le déficit hydrique et les fortes chaleurs, qui se sont installées dans la vallée du Rhône, ont encore réduit les volumes sur ces territoires. A l’inverse, les pluies ont redonné un peu de vigueur aux raisins alsaciens.
Motif d’optimisme, toutefois, dans ce panorama plutôt sombre sur la quantité : les conditions climatiques chaudes et sèches ont réduit la pression des maladies sur les ceps.
Informations issues de l’article » Le Monde » – Les vendanges 2017 s’annoncent historiquement basses en France