Vins bio: 12% des surfaces et 1 milliard d’euros de ventes en France en 2018

Publié le 02/10/19 par Le Figaro Vin

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Les surfaces cultivées en bio ont augmenté l’an passé « de plus de 20% par rapport à 2017 », a déclaré Florent Guhl, directeur de l’agence Bio.

Les vignes cultivées en bio couvraient 94.000 hectares en France l’an passé, soit 12% des surfaces viticoles totales du pays, le chiffre d’affaires français de la filière pesant 1 milliard d’euros, ont indiqué mercredi l’Agence Bio et l’interprofession France Vin Bio.

Les surfaces cultivées en bio ont augmenté l’an passé « de plus de 20% par rapport à 2017 », a déclaré Florent Guhl, directeur de l’agence Bio, organisme public chargé d’accompagner le développement de l’agriculture biologique en France, au cours d’une conférence de presse.

La progression est très différente selon les vignobles et les régions, les plus bio (avec des surfaces supérieures à 30%) étant situés dans les Bouches-du-Rhône, en Corse et en Vendée, alors que le Cognac et la Champagne ont encore des parts de bio relativement faibles, inférieures à 5%.

Alors que l’ensemble de l’agriculture française s’est fixé pour objectif de parvenir à 15% de ses surfaces cultivées en bio d’ici à 2022, pour la viticulture ce plafond sera bientôt dépassé: « On ne va pas s’arrêter à 15%, l’objectif c’est 20% en 2025 », a affirmé Thierry Julien, président de France Vin Bio, l’association nationale interprofessionnelle bio.

Le vin bio a d’abord progressé plus vite dans les appellations ayant un déficit de notoriété par rapport aux appellations prestigieuses, mais maintenant « tout le monde s’y met » sous l’effet de la forte demande des consommateurs, a-t-il ajouté.

Ainsi en Occitanie, les surfaces en « conversion bio » (il faut trois ans avant d’obtenir le label, NDLR), ont progressé de 70% en 2018 par rapport à 2017, avec 2.058 opérateurs (viticulteurs et négociants), a-t-il remarqué.

En Nouvelle Aquitaine, l’augmentation du nombre d’exploitants en bio a été de 13% en 2018, avec 1.085 opérateurs, et une augmentation de 62% des surfaces en conversion, a indiqué Bernard Rabouy, viticulteur à Saint Pey-de-Castests et élu de l’interprofession.

Envolée de la consommation

Plus au nord, le long de la Loire, l’augmentation des conversions s’élève à 40% dans les Pays de Loire et à 56% dans le Centre Val de Loire, avec une augmentation de 10% du nombre d’opérateurs total à environ 500, a souligné Philippe Gerard, négociant et responsable de France Vin Bio.

Ce développement est tiré par l’envolée de la consommation: De 189 millions d’euros en 2005, le marché des vins bio en France (hormis la restauration) a gonflé à 670 millions d’euros dix ans plus tard, et à 1,052 milliard en 2018.

« La demande est plus forte que l’offre en ce moment » a indiqué M. Guhl. « Il y a encore cinq ans, la grande distribution ne croyait pas au bio, et maintenant elle réalise quasiment autant de ventes que les magasins spécialisés et les cavistes » a ajouté M. Gérard, satisfait de voir que « pour une fois, en ce moment, on peut négocier avec eux ».

(Avec AFP)

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Une première édition à Villefranche du Salon du vin bio du 27 au 29 avril


two-types-of-wine-1761613_960_720« Le Salon du vin bio ouvrira ses portes du Samedi 27 au lundi 29 avril à la Salle de l’Atelier à Villefranche-sur-Saône. Plus d’une trentaine de vignerons BIO de toute la France ont répondu présents pour cette première édition », annonce un communiqué. Conférences et animations viendront créer des temps forts durant les trois journées. Tous les exposants sont des producteurs de vin convertis en bio depuis plusieurs années ou en cours de conversion. Leurs produits valorisent tous les terroirs de France : Languedoc, Bordeaux, Bourgogne, Val de Loire, Alsace, Champagne… et bien sûr Beaujolais.

Programme complet sur le site : http://www.salonduvinbio.com

L’agriculture bio française gagne du terrain

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La surface agricole cultivée en bio a connu une hausse de 15% en France en 2017. Les producteurs et les filières sont en augmentation pour répondre à la demande des consommateurs. Mais les professionnels attendent toujours un plan gouvernemental pour doper le secteur.

L’agriculture biologique française est en forme! La surface agricole de la France cultivée en bio a connu une hausse de 15% en 2017, tandis que le nombre de producteur a augmenté de 13,6%. C’est l’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique (l’Agence Bio) qui révèle ces chiffres dans un communiqué. «Il y a un engouement de toute part pour le bio, aussi bien du côté des consommateurs que des agriculteurs», constate Florent Guhl, le président de l’Agence Bio. «Ces chiffres traduisent une croissance forte», poursuit-il.

Au 31 décembre 2017, la filière comptait 36.664 producteurs bio, portant les surfaces agricoles engagées dans le bio en France à 1,77 million d’hectares, soit 6,5% du total de la surface agricole utile française. Ce qui fait de la France la troisième surface de culture bio en Europe.

Pour l’année écoulée, l’Agence Bio relève deux tendances significatives: les régions les plus avancées en bio continuent de progresser, et celles comptant le moins de producteurs convertis se développent rapidement. Ainsi, les trois régions sudistes championnes du bio progressent encore. L’Occitanie compte plus de 8100 producteurs bio en 2017 (+13%), et les régions Auvergne-Rhône-Alpes (+12,7%) et Nouvelle-Aquitaine (+13,1%), en dénombrent chacune plus de 5 300. Dans le même temps, les régions moins développées rattrapent leur retard. Les Hauts de France comptent 888 agriculteurs bio (+21%), l’Outre-mer 431 (+22%) et la Corse 396 (+21,5%). L’île-de-France arrive en queue de peloton avec seulement 316 producteurs bio mais enregistre une progression de 23,4%. «Le phénomène du bio dans les régions devrait continuer de s’accroître dans les années à venir», estime Florent Guhl. Par ailleurs, la part des agriculteurs se désengageant du bio est seulement de 3,2% en 2017. «Principalement des départs en retraite», précise-t-il.

Capture communiquée Agence Bio

Toutes les filières progressent

Du côté des filières, elles affichent toutes une progression en 2017. La culture de légume reste sur le haut du panier avec 5222 cultivateurs bio en 2017 (+18,4%). «Elles progressent essentiellement dans la moitié sud de la France, a priori à la faveur des légumes sous serre et primeurs», indique l’Agence Bio. Les grandes cultures, à savoir les céréales ( blé, orge, maïs…), les oléagineux (tournesol, colza, soja…) et les protéagineux (pois, féveroles…), maintiennent des niveaux d’engagements similaires à 2016. L’Agence Bio dénombre 5182 producteurs dans la filière en 2017, soit une progression de 18,9%. Ils se situent principalement en Occitanie mais aussi en Nouvelle-Aquitaine. Dans la filière du lait, les producteurs bio continuent également d’augmenter pour arriver à 3265 exploitants l’année dernière (+11,5%). On les retrouve notamment en Bretagne, Pays de la Loire ainsi qu’en Auvergne-Rhône-Alpes. Le bio gagne aussi du terrain dans les filières de productions animales. Particulièrement dans les volailles (filières chair et œufs) avec 1390 éleveurs bio en 2017 (+23,3%). «En fonction des annonces et des aides accordées par l’État, l’installation des producteurs bio devraient continuer d’augmenter dans chacune des filières», commente Florent Guhl.

Fort engagement des transformateurs et distributeurs

L’Agence Bio observe également que l’année 2017 a été marquée par une croissance importante de l’engagement bio des entreprises de transformation et de distribution. Un dynamisme qui va, selon elle, de pair avec une augmentation de la demande des consommateurs. 12.238 transformateurs étaient engagés en bio au 31 décembre 2017 soit une augmentation de 15,5% en un an. Le nombre de nouveaux engagés est deux fois plus élevé en 2017 qu’en 2016 (1 638 contre 836). Du côté des distributeurs, ils sont 4752 à s’être engagés en bio au 31 décembre 2017, soit une progression de 18 % par rapport à fin 2016. «Les 5 régions comptant le plus de transformateurs et de distributeurs certifiés bio sont l’Auvergne-Rhône-Alpes, l’Occitanie, l’Ile-de-France, la Nouvelle-Aquitaine et la Provence-Alpes-Côte d’Azur», précise l’Agence Bio.

«Il faut continuer d’aider les agriculteurs souhaitant opérer une transition vers le bio»

Florent Guhl, président de l’Agence Bio

Malgré ces nombreux points positifs, Florent Guhl, le président de l’agence, préfère tempérer: «L’objectif du gouvernement de faire que 15% de la surface agricole cultivable du pays soit bio en 2022 est atteignable. Toutefois, il faut continuer d’aider les agriculteurs souhaitant opérer une transition vers le bio». Même constat lorsqu’il s’agit d’évoquer les 50 % de bio dans les cantines d’ici 2022. «Aujourd’hui la part du bio dans les cantines est de seulement 3,5%, il faudra faire un gros effort de ce côté-là», explique-t-il. Il conclut: «Un plan bio devrait être annoncé lors du Salon de l’Agriculture, si l’effort budgétaire est au rendez-vous, il est possible que les objectifs du gouvernement soient atteignables».

Article : Par  Louis Delatronchette : FIGARO DEMAIN

Et si vous optiez pour une volaille bio pour les fêtes ?

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Essor du marché de la volaille bio en Auvergne

Extrait du Communiqué de presse du

Le marché de la volaille de chair bio connaît un essor important en Auvergne qui est désormais le troisième bassin producteur de volailles de chair bio en France et regroupe plus de 10 % du cheptel national. En 2017, la filière auvergnate a produit plus de 1,2 million de poulets bio. Actuellement, la filière veut se développer.

En 2017, la filière auvergnate a produit plus de 1,2 million de poulet bio. Fort de ce résultat, la filière cherche de nouveaux producteurs pour venir grossir ses rangs et répondre à la demande croissante des consommateurs, mais aussi des collectivités toujours plus nombreuses à faire le choix de ce mode d’élevage.

L’objectif de la filière pour les années à venir est de créer 15 à 20 bâtiments d’élevage supplémentaires par an.

« Notre filière se porte bien et se développe bien. On représente aujourd’hui 10% de la production française en poulets de chair Bio, soit 1,2 million de poulets sur près de 12 millions au national. Il nous faut poursuivre dans cette voie. », dit Bernard Devoucoux, représentant des éleveurs de poulets Bio au SYVOFA, président de la section Bio du Syndicat national du Label Rouge, et président d’Auvergne Bio Distribution.

Le bio a le vent en poupe

Pour répondre à la demande de plus en plus grande des consommateurs mais également des 3 abattoirs qui commercialisent les poulets de chair bio, la filière a besoin de trouver de nouveaux producteurs qui se lancent dans l’agriculture biologique. Dans ce cadre, elle pousse le Syndicat de Défense des Volailles Fermières d’Auvergne, à recruter de nouveaux éleveurs avec une création d’une quinzaine de bâtiments par an. Mais pas n’importe où.

« Il y a des contraintes sur lesquelles nous ne pouvons pas transiger et notamment la distance entre l’exploitation et les abattoirs qui commercialisent les poulets de chair Bio qui ne doit pas dépasser 80 km. Jusqu’à présent, la filière a développé l’aviculture Bio dans l’Allier, berceau historique de l’aviculture Label en Auvergne. Aujourd’hui, il nous parait intéressant de regarder du côté du Parc Livradois-Forez et ce à plus d’un titre. »

Faire la différence entre les différentes techniques agricoles

tree-1247796_960_720 Permaculture, agroécologie, agriculture biologique trois techniques agricoles si proches et si différentes. Quelques lignes pour tout comprendre. 

Un article de C. DION – Colibris le Mag

 

L’agriculture biologique recouvre potentiellement le nombre le plus large de pratiques. Cultiver en bio veut dire ne pas utiliser d’intrans, ni de produits phytosanitaires issus de la pétrochimie. Pour autant, il existe un bon nombre d’agriculteurs bio, qui, à cette exception près, travaillent presque comme des agriculteurs conventionnels : cultures de plein champs, en rang, sur une terre dénudée, beaucoup de travail du sol, très peu de biodiversité, beaucoup de mécanisation.

L’agroécologie (en tant que pratique agricole) va plus loin. En plus de techniques comme le compostage, la recherche de complémentarité entre les espèces, la culture sur buttes…, elle va chercher à intégrer dans sa pratique l’ensemble des paramètres de gestion écologique de l’espace cultivé, comme l’économie et la meilleure utilisation de l’eau, la lutte contre l’érosion, les haies, le reboisement…

La permaculture n’est pas à proprement parlé un système agricole. Son objet est plus vaste. Elle consiste à construire des installations humaines durables et résilientes.

vaste. Elle consiste à construire des installations humaines durables et résilientes.

Elle va donc pouvoir intégrer l’ensemble des bonnes pratiques de l’agriculture biologique et de l’agroécologie mais également les énergies renouvelables, l’écoconstruction… Ses applications sont multiples : villes (notamment les villes en transition), entreprises, économie, énergie…

L’esprit de la permaculture est de relier tous les éléments d’un système les uns avec les autres, y compris les êtres humains. Tout particulièrement, la permaculture va chercher à recréer la grande diversité et l’interdépendance qui existent naturellement dans des écosystèmes naturels, afin d’assurer à chaque composante, et au système global, santé, efficacité et résilience. C’est un fonctionnement en boucle où chaque élément vient nourrir les autres, sans produire de déchets « exportables ». Dans son application agricole, la permaculture s’inspire beaucoup des forêts où le sol n’est pas travaillé.

L’agroécologie en tant que mouvement (dans l’acception qu’en donne Pierre Rabhi et Terre & Humanisme par exemple) se rapproche beaucoup de l’esprit de la permaculture, sans pour autant avoir développé le même corpus de pratiques comme le zoning ou les secteurs. Ils partagent en revanche les mêmes idées d’écosystèmes résilients, appuyés sur une vision holistique et sur l’utilisation intelligente et mesurée des ressources locales, pour le plus grand bénéfice des êtres humains qui y vivent.

Quelles sont les aides à la certification bio en Auvergne Rhône Alpes ?

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Quelles sont les aides ?

Afin de réduire pour les artisans et les entreprises les coûts liés au contrôle pour la certification Agriculture Biologique et d’inciter les entreprises et les artisans à développer une activité certifiée Agriculture Biologique, la Région participe aux frais de certification.

Qui sont les bénéficiaires ?

  • TPE (Très Petite Entreprises) en Rhône-Alpes

Au titre des deux années sur les trois premières années de certification AB après notification à l’Agence Bio.

Quel est le montant et l’accompagnement proposé ?

Pour les préparateurs (dont les artisans et restaurateurs) et les distributeurs, certifiés en Agriculture Biologique, le taux d’aide régionale est de 70% du coût HT des frais de certification.

Le montant de la subvention est plafonné à 800 €.

Quelles sont les modalités ?

Frais de certification de l’activité bio des entreprises sur présentation des copies des factures acquittées.

Les Infos pratiques

AB Consultant vous présente ses meilleurs Voeux 2018

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En ce début d’année qui commence, AB consultant vous présente ses meilleurs vœux pour 2018 !

Que cette nouvelle année vous apporte de la réussite professionnelle et pourquoi pas, un tournant vers l’appellation écologique et bio !

Nous restons à votre disposition pour échanger sur nos programmes et vous rappelons que vous trouverez l’ensemble des documentations techniques  et commerciales sur notre site internet : https://www.ab-consultant.fr

En attendant, vous pouvez télécharger notre plaquette commerciale sur la VIGNE.

En espérant vous compter parmi nos futurs clients.

Belle année à vous !

L’irrésistible expansion de l’agriculture biologique

La halle consacrée au bio, au Marché de Rungis, en janvier 2016.

La part de l’alimentation bio, sans produits phytosanitaires ni OGM, a bondi de 20 % en 2016 et les surfaces cultivées en bio ont progressé de 16 %.

Selon le groupement d’intérêt public, la part de l’alimentation bio a bondi de 20 % en un an dans le panier du consommateur. Au total, les consommateurs de l’Hexagone ont déboursé 7 milliards d’euros pour s’offrir des produits labellisés sans produits phytosanitaires ni OGM. Au même moment, les candidats se bousculaient au portillon pour se convertir à cette agriculture respectueuse de l’environnement.

Selon l’Agence Bio, le nombre d’exploitants agricoles autorisés à accoler le sigle de la feuille verte sur leur production a progressé de 12 % en un an pour atteindre le nombre de 32 326. Mieux, la surface agricole engagée dans l’agriculture biologique a augmenté de 16 % en 2016 et totalise ainsi plus de 1,5 million d’hectares. Ce qui représente désormais 5,7 % de la surface agricole utile.

« Phénomène de voisinage »

Autre catalyseur de la dynamique : la structuration de filières. L’effet d’entraînement compte également. « Il y a un phénomène de voisinage. Quand un agriculteur se convertit au bio, ses voisins s’interrogent et sont tentés de suivre l’exemple », explique Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio. D’ailleurs, les régions les plus dynamiques sont celles où l’agriculture bio est déjà la plus enracinée, à l’exemple de l’Occitanie. « A l’inverse, le Grand Est, hors Alsace, les Hauts-de-France restent en retrait », analyse M. Guhl.

L’effet d’entraînement joue aussi son rôle dans le développement de la consommation. Selon les résultats d’un sondage commandé par l’Agence Bio, 7 Français sur 10 déclarent acheter régulièrement des produits bio. A souligner que pour les deux tiers des personnes interrogées, la santé est l’argument prioritaire dans leur choix, devant les considérations environnementales. Cet appétit des Français a de quoi rassurer tous ceux qui pouvaient s’inquiéter des débouchés avec l’afflux des conversions agricoles.

 

Article issu du journal Le Monde